Unic P 107 BU d'artillerie

Bonsoir

voici deux photos montrant les restes de tracteurs Unic p 107 BU de type atillerie avec leurs canon de 75 mm et un caisson
 






Cordialement

une autre apparemment du meme lieu ( Monceau-les-leups en arrière plan 2ème photo )

Bonsoir, 
Cela se situe entre vivaise et couvron dans l'aisne. A poximité du terrain d'aviation de couvron puis base allemande, americaine puis otan,.... Jusqu'en 2012, date à laquelle le 1er rama(mon ancien regiment) a été déplacé vers chalons en champ.
Cette batterie sur Unic p107, a participé à l'appui de l'attaque de crécy sur serre et a été neutralisée par les stuka.

Bonjour,

Merci Bigor75 pour ces intéressantes précisions.

Voici d'autre photos de la scène
Il y a encore d'autre véhicules détruits ou retournés par les bombardements sur le meme secteur

Bien a vous

La  seconde photode ce topic est orientée vers le sud donc vers Laon. A l'horizon, la petite bande de bois appellée "la montagne" entre besny et loizy et vivaise. On est donc sur le terrain d'aviation de couvron dans l'aisne.

Bonsoir,
Super toutes ces photos qui est un hommage indirect aux artilleurs du 322e RATT sacrifiés près de Laon par un officier à la con et incompétent de l'état-major de la 4e DC. Comme son chef de corps l'avait dit à de Gaulle, critiquant l'action de son régiment d'artillerie, alors qu'il n'a pas pu agir sur son déploiement : "Nous essayons d'enterrer nos morts mais les survivants sont à vos ordres"
Ainsi allait notre armée en 1940 et de Gaulle politicien né, n'a pas été à la tâche de ses ambitions militaires et cela explique qu'aucun ancien de la 4e DCr ne l'a suivi.
Bon week-end,
Erik B

Bonsoir,

Plutôt que des invectives et des condamnations à l'emporte-pièce, il serait préférable d'énoncer des faits... en laissant chacun se faire sa propre opinion.

D. Houliez

Bonjour,

Effectivement afin de se faire une idée sur cette tragédie qui a engendré 33 morts et 26 blessés, je vous conseille deux lectures :
Rémy, Chronique d'une guerre perdue tome 3 Sedan, page 168 à 241
Paul Huard, Le colonel de Gaulle et ses blindés Laon15-20 mai 1940, page 215

Pour résumé, les 4e et 5e batteries ont été positionnés à découvert par un officier de l'état-major de la DCr ! Rapidement repérées, cela tourne au carnage suite à une attaque de Stuka, au moment ou les batteries allaient enfin pouvoir quitter leurs positions absurdes.
Ce qui suit est extrait de Rémy :
Le colonel Ancelme reçut par de Gaulle ce dernier lui dit : Eh bien ! mon colonel, je vous félicite. A ce qui parait vos hommes ont joliment foutu le camp !
Ancelme blêmit en entendant cette accusation déplacée, provenant d'un officier qui se permettait de juger la conduite des siens sans avoir pris la peine de s'informer, cette attitude hautaine doublée d'une ironie cinglante ne pouvait l'atteindre ... et répondit : Mon colonel, moi je suis allé voir. Ceux de mes hommes qui ne sont pas morts hier restent à vos ordres.
Ayant ainsi remis les choses au point, il rectifia la position, fit légèrement claquer ses talons, salua, effectua le demi-tour réglementaire et sortit.

Bon Dimanche,
Erik B

Bonjour à tous,

Cet épisode tragique méritait d'être rappelé comme vient de le faire Erik. Et l'abondance des photos du désastre — cette série sort de temps à autre, avec d'autres vues sous divers angles — permet très opportunément de le mettre en images, terriblement parlantes.

Par ailleurs, pour étendre le sujet à l'ensemble de l'artillerie divisionnaire appuyant chars et blindés en 1940, Erik Barbanson a signé dans GBM 93 et GBM 94 une belle étude sur les RADLM (71e, 74e et 76e), dotés de 75 Mle 97 à pneumatiques et de 105 C 35 B sur trains rouleurs.

Et — je lève un coin du voile — le prochain GBM (n° 116 à paraître le 31 mars) comprendra un bel article de Philippe Bortaud sur le I/305e RATTT armé du 105 C 34 Schneider. Ce groupe a d'abord appartenu à la 1re DCr puis a combattu en mai-juin 1940 au sein de la 3e DCr.

Chaque RATTT mérite, à mon avis, une étude illustrée. Nous nous y emploierons, dans la durée.
Sans oublier leurs frères de la " volante" , les RADLC (72e, 73e, 75e, 77e, 78e) qui, dans le même contexte, restent eux aussi à mettre en lumière.

Mais, avouons-le, l'iconographie est fort malaisée à réunir.

Excellent dimanche à tous

François

Merci de ces intéressantes précisions Erik, et de cette réaction constructive.

Cordialement,

D Houliez

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Tout se trouve ici dans cet ouvrage que possède un ami. 
L'oncle d'un autre ami fut dans cette batterie et a enterré ses nombreux camarades tués bettement.

Informations à venir dans quelques mois. Les documents étant en outre mer....
Colonialement 
Jb

Re-bonjour,

Rejoignant les commentaires de François, l'artillerie française a joué un rôle important en 1940 et cette guerre de mouvement a été pour elle, très meurtrière.
Hommage vibrant à ces hommes.

Vivement la suite promise par Bigor75.

Bon Dimanche,
Erik B

Bonjour

Merci pour toute ces précisions je ne connaissais pas l'histoire de ces photos
en voici d'autre sur ce secteur de l'aérodrome

Superbe! Un excellent sujet que, la documentation une fois rassemblée, il serait fort intéressant de sortir de l'oubli. Il semblerait que cet endroit fut abondamment photographié.

A noter: un stuka fut abattu et tomba sur l'unique hotchkiss utilisée en tir antiaérien selon mon ami.

Merci pour toutes ces photos et ces éléments.

Peut être du coup pourrait-on renommer le fil en 322e RATT et le placer dans la section adéquate ?...

Bien cordialement

Après avoir reçu en prêt le précieux ouvrage (imprimé clandestinement en décembre 1943 à Lyon) de mon ami enrik (que je remercie encore au passage et que certains connaissent) , je vous fait part de ce qui est inscrit au sujet dans ce qui est le JMO richement illustré de cette unité.

en préambule, il est à noter que le 322e RATTT a été formé en 48 heures à partir du 15 mai 1940 au COAA de VERNON. 48 heures pour recevoir les ordres, percevoir tous les camions à versailles, satory et vincennes. accueillir les hommes, les équiper, percevoir les canons de 75 (et changer leurs roues bois-fer en roues à pneumatiques au parc de vernon) et les armes individuelles.
le régiment est complet et prêt à la guerre le 17 mai soir.

19 mai 1940:
le 322 est désigné comme étant le régiment d'artillerie de la 4e DCR. l'observatoire du colonel ANCELME commandant le régiment est installé rue du rempart St JUST à LAON (corniche nord de la montagne de Laon)  en prévision de l'attaque vers le N-E de Laon.
le PC initial de la 4e DCR (19 mai 03h30) est implanté 500m au nord de la gare de LAON (au réservoir. coords 49°34'32.2"N 3°37'30.5"E). puis au mont fendu à 09h00 (plus près de chéry les pouilly et donc au plus près de crécy sur serre). 

" A 09h30, le COL ANCELME avec le LTN GALIMAND vont sur les positions des groupes; le 2e groupe est en ce moment en position à 1km au sud de VIVAISE en lisière de bois. le 1er groupe est à sa droite à 1km environ"

"en partant du 2e groupe toujours en position et en allant à la recherche du PC de la division, le LTN GALIMAND signale au COL ANCELME qu'une attaque allemande semble se produire au Nord de CHAMBRY. se rendant compte par lui même de la véracité de ce fait, le colonel revient au 2e groupe pour le préparer à se faire replier et faire face à l'attaque. un ordre écrit arive au même moment de l'AD pour porter ce groupe en avant. la 4e batterie prend position au Sud de COUVRON. le CNE ELIET part en reconnaissance pour placer les deux autres batteries à côté de la 4 qui tirait déjà. le premier groupe exécute pendant ce temps un bond analogue"



"A ce moment, un capitaine de l'EM de la div est arr^té par le colonel ANCELME qui lui signale cette attaque allemande. d'accord avec lui, un ordre de repli sur sa première position est notifié au 2e groupe. la 6e Bie revient à sa première position mais la 4 et la 5 sont surprises sur leur positions de batterie, par une escadrille d'une trentaine d'avions de bombardement et de chasse qui pillonent sans arrêt la position par torpilles, bombes et mitrailleuses volant même parfois en rase motte jusqu'à laisser des sillons avec leurs roues dans les champs, terrain voisin du champ d'aviation. l'EM du groupe et les deux batteries perdent là: l'ASP GIRAULT (tué), le LTN CAMILLERAPT (blessé gravement), 33 morts, 28 blessés et 10 disparus. un avion allemand allemand a cependant été abattu par les mitrailleurs des batteries. les tracteurs, caissons, voitures de transmissions ont pris feu ou fait explosion. les canons, à l'exption d'un seul qui a pu être ramené , étaient détériorés ou inutilisables (7 canons).

s'il y en a parmi vous qui désirent la copie couleur (photocopie couleurs A3) de cet ouvrage envoyez moi un message privé avec coordonnées postales et téléphoniques. merci.
je précise que les cartes du dernier post sont faites par moi et ne sont évidemment pas dans l'ouvrage.

Merci pour cette mise en ligne. Les cartes sont très utiles pour comprendre la situation, et il est bien dommage que certains ouvrages historiques s'en dispensent presque totalement...

DH

Bonjour à tous,

je tiens à remercier l'ensemble des participants sur ce sujet que je n'avais pas remarqué précédemment.

Je reviens sur le message de Nicolas Palmier du 28 février 2016 pour renommer ce sujet en "322° RATTT", ce serait intéressant maintenant que les photographies d'AVZ94 et de gizmo02 sont correctement légendées.

Merci à Bigor75 pour son intervention.

Je me permets juste de joindre une liste de militaires du 322° RATTT décédés en mai-juin 1940 dont certains les 19 et 20 mai 1940 :

AVELINE Louis : le 20/05/1940
 
BECHARD René Emile : le 19/05/1940 à Couvron-et-Aumencourt (Aisne)
 
BESSON Louis : le 19/05/1940
 
BEUVE Louis Jean Alexandre : le 19/05/1940 à Couvron-et-Aumencourt (Aisne)
 
BOULESTEIX Jean Marie Daniel Marcel : le 19/05/1940 Couvron-et-Aumencourt (Aisne)
 
DUBOIS Arsène Jean Germain : le 19/05/1940 à Couvron-et-Aumencourt (Aisne)
 
JACQUES Paul Louis Joseph : le 21/05/1940 à Méru (Oise)
 
LANGOUET Emile Félix : le 19/05/1940 à Couvron-et-Aumencourt (Aisne)
 
LEMAIRE Raymond Arthur : le 19/05/1940 à Couvron-et-Aumencourt (Aisne)
 
LORANCHET Jacques : lieutenant, le 01/06/1940 à Cempuis (Oise)
 
MATHEY Noël : le 31/05/1940 à Beauvais (Oise)
 
PALAIS Henri : 1940
 
RIPAUX Adrien : le 19/05/1940 à Couvron-et-Aumencourt (Aisne)
 
ROBERT Roger Paul Louis : le 19/05/1940 à Couvron (Aisne)
 
SOURZAC Jean Roger : le 19/05/1940 à Laon (Aisne)
 
TAPON Hilaire Maurice Barthelemy Victor : le 18/05/1940 à Villers-Cotterêts (Aisne)
 
THUIZAT André Pierre : le 19/05/1940 à Chéry-lès-Pouilly (Aisne)

WALINE Fernand Louis : le 20/05/1940 à Cempuis (Oise)

Cordialement

Rémy SCHERER

Bonsoir.

Un fil très intéressant. J'en sais plus maintenant sur 4 photos que je possède également illustrant ces événements.
Les voici donc en compagnie d'un brevet militaire pour la conduite de "moto avec et sans side et poids lourds" d'un 2° classe de cette unité.

La première photo est située à Couvron & Aumencourt, la seconde et la quatrième à Vivaise et la troisième n'est pas localisée mais l'indication sur le panneau ne laisse aucun doute quant à l'unité et donc au lieu! Sur la quatrième photo il ne s'agit pas du même panneau que sur l'autre cliché, le texte est plus succinct: "HIER RUHEN 12 SOLDATEN".

Bonne soirée à tous & respects pour ces braves.

bien a vous

top! merci gizmo02! ça nous donne une immat pour un UNIC P107 ART.
je pense lire P 71225 sur ce tracteur artillerie.

Bonjour Jean-Baptiste, bonjour à tous,

L'immatriculation de ce tracteur Unic est P 71925.

La tranche en question est identifiée, à ce jour et autant que je sache, de P 71852 à P 72033 mais elle dépasse certainement en amont et en aval.

Excellente journée à tous

François

Couvron



Bien a vous